KAMCHATKA: Long Road Made Of Gold (2015)

Musicians: :
Per Viberg : basse

Thomas Andersson : chant, guitare

Tobias Strandvik : batterie

Titles :

01. Take Me Back Home
02. Get Your Game On
03. Made of Gold
04. Human Dynamo
05. Rain
06. Who’s To Blame
07. Mirror
08. Slowly Drifting Away
09.
Long Road
10. To You

Attention : ne vous laissez pas abuser par l'intro au banjo du premier morceau : les Suédois de Kamchatka n'ont pas viré leur cutie. Après quelques secondes, l'énorme basse grondante du “petit nouveau” Per Viberg nous ramène dans des eaux plus classiques pour le groupe : celles d'un heavy-rock puissant. La tendance se confirme avec le dynamique “Get Your Game On” au refrain-hymne. “Made of Gold” nous fournit une intro avec des relents “ZZ Topiens” dont les thèmes reviennent pour un break en fin de morceau, toujours soutenus par cette basse énorme. Nous parlions heavy-rock puissant ? Le direct “Human Dynamo” (avec un peu de piano et un solo de guitare qui tournoie dans les airs) nous parle immédiatement, “Rain” possède un petit côté lyrique pas désagréable, et je vous déconseille fortement d'écouter “Who’s To Blame” si vous tenez à votre permis : avec ce genre de titre prenant (où s'égarent aussi quelques notes de piano), on a vite fait d'écraser le champignon, et là, gare aux radars ! Et ce n'est pas la guitare solo incendiaire qui vous incitera à lever le pied ! On passe directement au titre “coup de poing assaisonné marteau-pilon” de l'album (“Mirror”), et on poursuit dans le lourd mais lyrique malgré une guitare solo toujours virevoltante et un synthé/orgue très “soucoupes volantes” (“Slowly Drifting Away”) avant de se faire un break bluesy reposant en intro de “Long Road”, morceau rapidement propulsé par une rythmique très “tribu indienne”, avec des percussions diverses, et un bottleneck bien “roots”. Là encore, on peut percevoir dans les parties rythmiques de ce morceau soit une influence des premiers albums de ZZ Top, soit de la musique de... Redbone ! En tous cas, ça fonctionne plutôt bien, et on se laisse prendre par le côté hypnotisant du morceau. Chamane, où es-tu ? L'album se termine par “To You”, pièce intéressante et variée où le très carré côtoie des côtés plus étranges ou plus débridés selon les passages avant de revenir au tempo implacable du départ, avec en solo final un travail de question-réponse des guitares qui met en relief la versatilité du jeu de Thomas Andersson. Finalement, on se dit que l'écoute de ce très bon album n'était pas du tout dénuée d'intérêt, et que l'on s'y remettrait bien un petit coup...
Ben OK, c'est parti !

Y. Philippot-Degand